[...] Tu parles de vacances ! Je viens de passer le pire séjour à la campagne ! Mon humaine est bien gentille de me laisser en garderie chez son fils et sa belle-fille, mais j’y ai vécu l’horreur.

    J’avais pourtant pris l’habitude de loger dans cette demeure : quelques week-ends à la sauvette ou bien lors de congés de plusieurs semaines complètes.

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    Comme toutes les fois, mon humaine me dépose dans le salon, ouvre la porte de ma cage pour me libérer. Je miaule un premier coup de ma voix rauque pour montrer ma joie puis, un second, juste pour le plaisir d’entendre la beauté de mon vibrato.

 

   « Ah, quelle belle mélodie ! »

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   Je tourne un peu sur moi, me frotte à une jambe dans un ronronnement quand, soudain, une odeur inhabituelle éveille mes cellules olfactives. Je fronce les moustaches et laisse échapper un grognement de ma gueule.

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   Ça sent le chat, qui plus est le mâle ! Je n’ai pas le temps de réagir qu’une ombre énorme entre dans mon champ de vision. Un chien ? Non, impossible ! Ce genre d’animal exhale une odeur pestilentielle que je connais bien ! J’en ai un à la maison ! Là, ce n’est pas le cas, cela sent bien le matou ! Mais comment un chat peut-il être aussi gros ?

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   Je tourne la tête. Mon cœur loupe un rebond. Je m’aplatis face à un monument noir et blanc, donc les yeux ronds comme des billes me toisent avec une forme d’amusement qui m’agace d’avance. Une patte poivre et sel s’approche de moi. Je crache et me précipite dans les escaliers tout à gauche de la maison. À chaque marche en direction de l’étage, je sens ma queue s’ébouriffer un peu plus sous le coup des émotions. [...]

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